PENSER À LA VIANDE POUR LE BBQ

Y a plus de saisons ma bonne dame ! C’est vrai que pour l’instant, vu le climat onzenovembresque, difficile de ne pas avoir envie de faire chauffer son pinot noir avec de la cannelle et des épices, de troquer son gaspacho contre un velouté de poireaux, de faire cinq litres de béchamel sans trop savoir pourquoi, juste comme ça, pour se réchauffer, se rassurer. Les premiers barbecues sont déjà derrière nous, d’autres, je l’espère, sont encore à venir. Ces premiers mois de charbon me laissent perplexe : c’est quoi ces viandes oranges ?

Non mais franchement ! Alors que les cours européens font le plongeon, ceux du paprika, du sucre et des exhausteurs de goût se la pètent. Cet été, pour sa nouvelle collection 2011, la bidoche se décline en orange : brochettes oranges, poulet orange, steak orange, entrecôte orange, lard orange, etc.

L’avantage évidemment, c’est que tout à le même goût, donc impossible d’être déçu ! Je vous passe le cliché de la viande un peu au bout de sa vie que l’on masque avec une « bonne » marinade. C’est juste que je ne comprends pas l’intérêt d’uniformiser, d’altérer des produits à la base si différents.

Le barbecue n’est finalement rien d’autre qu’une technique de cuisson. Pourquoi faudrait-il y faire cuire des aliments si formatés ?

C’est tellement gai de partager un éventail de viandes et de goûts différents, de travailler les condiments à part : une belle entrecôte avec un beurre aux herbes fraîches maison ou du gros sel et une bonne huile d’olive ou encore une béarnaise maison (franchement moins difficile à faire que l’on croit), un morceau de porc iberico avec des herbes fraîches mixées, huile d’olive et pointe d’ail, un magret croustillant juste sel et poivre noir du moulin, du blanc de poulet mariné dans un peu d’huile d’olive et branches de romarin. Et pourquoi pas quelques grosses crevettes pour l’apéro suivies d’une belle et épaisse tranche de thon avec le condiment de votre choix ? Il n’y a pas de limites.

Les aliments retrouvent alors leur goût et le repas sa personnalité, une intention dans chacun de ses éléments.

Pour l’heure, en attendant de souffler sur les braises, je souffle sur les nuages, pour vous, pour nous, pour toutes ces belles tablées à venir.

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